Zéro artificialisation nette : le référé contre Laurent Wauquiez rejeté
Le référé en justice de Pierre-Henri Janot, élu écologiste à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a été rejeté par le tribunal administratif de Lyon. Il était destiné à contraindre le président de LR, Laurent Wauquiez, à respecter les dispositifs légaux prévus dans le cadre du « zéro artificialisation nette » (Zan) des sols.
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La requête déposée par Pierre-Henri Janot demandait au juge des référés « de prendre des mesures conservatoires tendant à ce que le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes assure et assume son rôle dans le respect des prescriptions de la loi + Zan + du 20 juillet 2023 ».
Le juge estime qu’il n’y a « aucune urgence »
Cette requête visait ainsi à l’obliger à mettre en place une conférence régionale de gouvernance de la politique de réduction de l’artificialisation des sols, prévue par les textes. Dans sa décision rendue le 5 janvier 2024, le juge des référés a estimé que Pierre-Henri Janot n’a démontré « aucune urgence » qui justifierait une action de la justice « dans un bref délai ».
L’élu régional a assuré qu’il ne « désarme pas » et prévoit d’adresser une mise en demeure au président de la Région. « Il est anormal que notre Région soit la seule en France à ne pas s’être mise au travail sur les enjeux de bétonisation et de préservation de l’environnement », a-t-il commenté dans un court message.
La Région riposte
De son côté, la Région a dénoncé dans un communiqué une requête « qui ne repose sur rien », soulignant que les écologistes avaient été « encore déboutés de leurs recours fantaisistes ».
La loi Zan vise à réduire de moitié, d’ici à 2031, la consommation d’espaces naturels et agricoles par rapport à la décennie précédente, jusqu’à atteindre le « zéro artificialisation nette » à l’horizon de 2050 et confie aux Régions le soin de fixer leurs objectifs à travers leur document de planification, le Sraddet. Laurent Wauquiez, quant à lui, a lancé une fronde contre cette loi qu’il décrit comme « ruralicide ».
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